Le groupe ALEX & LES LEZARDS s'appelait FREE HANDS avant
de se produire pour MARIAL CARSELES et faisait de la reprise
des groupes rocks de l'époque : STONES, PINK FLOYDS,
TEN YAERS AFTER etc... JOEL, le guitariste reprenait a merveille
ces morçeaux. Ils se produisaient dans divers manifestations
: bals, mariages, soirées, etc...
José, Joël, Dominique et moi (Gérald
Daguet) avions commis ce forfait : être le premier
boys band du rock français. Nous jouiions une musique
simplissime, teintée d'humour, de costards taillés
sur mesure aux vedettes du PAF, lesquelles s'évertuaient
d'ailleurs à dire que nous étions des garçons
gentils. C'est en effet ce qui nous caractérisait
: bonne humeur, sérieux, et pas de grosse tête.
Voilà pourquoi, encore aujourd'hui, 25 ans après,
cette période est tout à fait avouable pour
nous.
Notre oeuvre se résume à cinq 45
tours. Le morceau le plus connu : DUR DUR ! Bien des gens
ont polémiqué sur le fait que nous ayons chanté Dur
Dur. "Ils ont pompé sur le Collaro Show", "Ils
ont tout piqué à Roland Magdane" etc...
Bref, on n'a rien pompé du tout, "Dur Dur" était
une expression du moment que Collaro, Magdane,... et nous,
employions dans notre vie de tous les jours, et aussi au
boulot. Fin de la polémique.
A cette époque, les emissions de variété étaient
légion : Guy Lux, Danielle Gilbert, Sabatier, Drucker.
Les premiers clips vidéo arrivaient et passaient en
boucle sur FR3... L'arrivée de Mitterrand sonnait
l'avènement des radios libres, surtout Radio 7 et
NRJ... bref, on nous voyait, on nous entendait toute la journée,
nous étions de vraies stars (surtout dans notre cité et
nos bahuts), mais, franchement, quel pied d'être reconnu
dans la rue, d'avoir notre place et notre bouteille dans
les grandes discothèques, de signer des autographes,
d'avoir une meute de filles hystériques à nos
trousses... Notre véritable boulot? les concerts.
Peut-être 150 par an, entre 1980 et 1983. Fallait bien
qu'on gagne notre vie, compte tenu du maigre pourcentage
prévu par nos maisons de disques (de surcroît
divisé par 4...).
C'est ainsi que nous avons parcouru la France de long en
large, mais aussi la Belgique, le Luxembourg, tous logés
dans un Fort Transit d'occasion la plupart du temps pas assuré,
avec un matos qui nous permettait de répondre à tous
types d'endroits ; discothèques, théâtres,
salles des fêtes, gymnases, plein air...
On a tout vu : le concert à la Tour Eiffel devant
20.000 marathoniens, la kermesse de campagne, l'Olympia avec
Sardou, mais aussi l'attraction en discothèque avec
4 danseuses topless de chaque coté de la scène.
Gérald
Daguet